Les termes Contractors, Mercenaires, Militaires et APR désignent des gens et des métiers différents.

Aujourd’hui, les fonctions régaliennes des Etats tendent à se privatiser. De fait, certaines structures privées prennent la relève et sous-traitent ces activités. C’est ainsi que les « contractors » sont apparus.

Contractors

En 2016, près de la moitié des effectifs déployés sur les théâtres d’opérations militaires (tous conflits mondiaux confondus) était issu du privé. De fait, ce personnel privé est recruté en général en CDD par des organisations de type sociétés commerciales ou délégations étatiques. Pour cette raison, ces privés sont appelés “contractors” (en contrat). Le métier assuré par ces contractors relève rarement de la protection rapprochée. En effet, ceux-ci assurent le plus souvent des tâches connexes au conflit armé (essentiellement de sécurité, d’ingénierie ou de formation).

Mercenaires

Aujourd’hui, en France comme dans la plupart des pays de l’hémisphère nord, intervenir avec une armée régulière à l’extérieur des frontières est mal vu par la Nation. Qui plus est, projeter ainsi des forces militaires coûte beaucoup d’argent. Aussi, les Dirigeants politiques ont trouvé la parade. Ils font appels en sous-mains à des armées privées : les mercenaires.

Aussi, dès lors que vous prenez part directement aux hostilités d’un conflit en tant que contractor (c’est-à-dire recruté par une organisation privée) ou que votre mission est de participer de près ou de loin à ce qu’on appelle « un coup d’Etat », vous êtes automatiquement qualifiés du terme peu reluisant de « mercenaire ». Le mercenariat est interdit par les autorités françaises depuis la loi n° 2003-340 du 14 avril 2003 relative à la répression de l’activité de mercenaire. De fait, le mercenaire est passible de lourdes peines d’amendes et de prison (art. 436-1 du code pénal, cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende). Même la convention de Genève ne donne pas le statut de prisonnier de guerre aux mercenaires.

Pour couronner le tout, ces structures privées naviguent dans la zone grise du cadre légal et de la déontologie. Elles font souvent l’impasse sur la sécurité du personnel engagé pour réaliser des économies. Aussi, réfléchissez-y à deux fois avant de vous laisser embarquer à la légère dans ce genre de missions.

APR, gardes du corps contractors

Bien entendu, il existe des APR opérant en zone hostile, ayant le statut de “contractors garde du corps”. Mais eux ont spécifiquement  une tâche de protection de personne. Ils n’interviennent pas dans le conflit. Aussi, leur présence est légale, sous réserve que leurs formalités administratives ont été correctement effectuées. En revanche, les sociétés militaires privées qui les emploient (ESSD), si elles sont sérieuses, n’emploieront jamais un contractor si celui-ci n’a pas suffisamment d’OPEX au compteur pour intervenir sur une zone de guerre.

Et il y a un hic ! Certaines formations dites « contractors » ou « PSD » (acronyme de Protective Services DetailPersonal Security Detachment ou Personal Security Detail) tentent de vous vendre la panoplie du parfait petit guerrier. Ces sociétés vous promettent que vous allez devenir la nouvelle légende du far-west. Elles vous font tirer quelques cartouches pendant une dizaine de jours. Elles vous font ramper dans la boue avec un AK-47 en bandoulière. Puis, elles vous font croire que vous êtes aptes à aller en zone hostile pour y travailler. Rappelons-le : à chacun son métier. Évoluer dans une zone de guerre ne s’apprend que dans une armée régulière. Si vous n’êtes pas ex-militaire issu de l’Institution, inutile d’aller plus loin. Sans l’expérience qu’il vous manque, vous allez vous mettre en danger et mettre en danger ceux avec lesquels vous travaillerez.

Une formation de garde du corps ne peux en aucun cas vous apprendre ce qu’un militaire apprend durant le temps qu’il passe sous les drapeaux. Quant aux militaires tentés pour retourner en zone de guerre sous statut privé, ils n’apprendront rien de plus qu’ils ne savent déjà avec ce genre de formation. Ainsi, mieux vaut une vrai formation de garde du corps qui vous permettra d’apprendre le métier. Ces compétences alliées à votre expérience d’ancien militaire vous permettront de travailler avec toutes les compétences requises. Les sociétés qui proposent ce genre de formation à des civils sont criminelles ! Elles envoient des gens naïfs qui leur font confiance se faire tuer sur des champs de guerre. Leurs dirigeants devrait être traduit devant les tribunaux.

Militaire

C’est un personnel ayant le statut de salarié de l’Etat. Son métier est de faire la guerre ou d’assurer la logistique y afférente. Il est sous le commandement de son Etat Major (CEMA air, terre et mer). Par ailleurs, certaines unités très spécialisées sont formées à la protection de personnes à titre principal ou secondaire (1er RPIMA, CPIS de la DGSE, GSPR, EPIGN, etc..). Mais hormis ces unités très spéciales et quelques autres, le militaire ne connait pas le métier de garde du corps.

Militaire et APR sont 2 métiers aussi différents que pilote de rallye et mécanicien.

 

 

FAQ garde du corps
2017-11-14T18:12:55+00:00octobre 10th, 2017|Commentaires fermés sur Contractors, mercenaires, militaires, APR ? Quelle est la différence ?