Pourquoi une femme vous protégera mieux ?
La femme est peu représentée dans la profession d’Agent de Protection Rapprochée (APR – « garde du corps » si vous préférez). Elle y est pourtant indispensable. Faibles, fragiles, émotives : les clichés sur les APR femmes (voire les clichés sur les femmes de manière générale!) ont la peau dure. Ils sont pourtant infondés, et les carrières et les « faits d’arme » de mes élèves femmes en apportent la preuve au quotidien. Petit tour d’horizon des raisons pour lesquelles je suis toujours enthousiaste quand j’accueille de nouvelles recrues du « sexe faible » dans mon centre de formation APR de France…
Elles sont discrètes.
C’est une qualité vitale de l’APR. Certaines missions de protection exigent parfois – mais c’est plus rare qu’on ne le croit – de créer un impact visuel pour mieux dissuader. L’attirail gros bras / costume sombre / lunettes de soleil est alors le bienvenu. Souvent pourtant, on préférera un APR qui se fond dans la masse. On s’offre ainsi le bénéfice d’un temps d’avance par rapport à l’éventuel assaillant. Celui-ci sera déjà repéré tandis qu’il cherche encore à déterminer « où se trouve le garde du corps ». Ce temps d’avance permettra d’intervenir préventivement (mettre la cible à couvert) et sera également l’occasion d’une récupération d’information sur la menace.
Elles créent la surprise.
En cas d’assaut, l’attaquant ne s’attend souvent pas à l’intervention de la « petite femme d’à côté ». Il l’aura prise à tort pour l’attachée presse ou la secrétaire. Un facteur de déstabilisation particulièrement utile dans le feu de l’action.
Elles sont plus techniques.
A l’entraînement en sport de combat, elles savent qu’elles sont souvent en infériorité physique face à un opposant masculin. Les meilleures d’entre elles apprennent à compenser en travaillant intensément leur agilité et leur technicité… Au combat, le « sexe faible » n’est pas forcément celui-là justement…
Elles apaisent plus rapidement les conflits.
Les conflits sont plus nombreux qu’on ne le pense dans le quotidien de l’APR. Surtout quand il s’agit de protéger des personnalités médiatiques. Écarter les curieux, un fan ou un activiste: les risques de dérapage sont moins grands face à une femme, facteurs culturels obligent. On ose moins « en venir aux mains » avec une femme. La plupart du temps…
Elles ne tombent pas dans le syndrome du « chevalier en armure ».
Péché cardinal de l’APR, alimenté par les clichés des films et des séries américaines (on pense bien sûr immédiatement à Kevin Costner dans « Bodyguard »), entretenir une tension (pire: une relation) amoureuse avec un client femme est un risque récurrent du métier et la raison de bien des ruptures de contrat prématurées… Pour protéger une adolescente par exemple, mieux vaut ne pas tenter le diable. L’inverse – un APR femme entretenant une relation amoureuse avec un client homme – est-il possible? Probablement. Il reste cependant rarissime selon mon expérience.
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– Publié par EEPR (Yannick CAYET), le 01 Octobre 2015
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