Faut-il parler anglais pour travailler dans la Protection Rapprochée ?

Oui. Et de plus en plus en plus. C’est une des grandes faiblesses de nos agents français : parler anglais. Des générations de professeurs enseignant les langues étrangères comme des langues mortes, des films américains automatiquement doublés en français (et non pas seulement sous-titrés, comme cela se pratique dans beaucoup de pays) et ce faux sentiment d’ancienne puissance de croire qu’on peut encore imposer notre langue partout . Les Français sont notoirement connus pour ne pas parler anglais. Quand bien même les jeunes générations ont inversé la tendance, beaucoup de nos stagiaires débarquent sur le marché du travail avec un lourd handicap linguistique.

La majorité de leurs employeurs et de leurs clients seront pourtant anglophones.

Grandes familles russes ou moyen-orientales, « nouveaux riches » chinois, grandes corporations internationales, agences de sécurité anglo-saxonnes (les plus actives) : ceux qui ont besoin de Protection Rapprochée ne parlent finalement pas tant le français que ça. Et quand bien même serait-il possible de démarrer sa carrière en communiquant peu avec son Principal ou son client, notamment dans le cadre de teams nombreuses pour les dispositifs les plus sophistiqués. A mesure que l’on « prend du grade », on se doit d’être en mesure de pouvoir échanger directement et parler anglais. Il faut savoir pratiquer précisément et sans erreur de compréhension.

Un agent ne parlant pas l’anglais se coupe ainsi de tout un marché international dominé par les anglo-saxons. Or le marché étant saturé en Europe de l’Ouest, ce sont les plus flexibles qui survivront. Les plus grands donneurs d’ordre (GEOS, MAORI, G4S …) demandent pratiquement systématiquement lors du dossier d’inscription aux postulants de parler anglais. Si la réponse est négative, soit le dossier est classé, soit le profil sera sollicité en dernier recours. Raison : les directeurs d’opération souhaitent minimiser le temps passé à checker chaque profil. Quand une mission tombe, et préfèrent donc avoir directement des anglophones adaptables à toutes les missions et tous les clients.

Les équipes de Protection Rapprochée deviennent de plus en plus cosmopolites.

L’harmonisation des législations, encore balbutiante en Union Européenne, va internationaliser encore plus le marché. Les employeurs locaux sont encore protégés par la complexité des administrations locales (autorisations d’exercer, autorisation de port d’armes…). Il en est de même pour les opérateurs individuels (détention d’une carte professionnelle du pays). A mesure que cela change (port d’arme européen, carte professionnelle européenne de PR… cela finira par arriver), la donne va être radicalement modifiée.

Il sera plus facile de composer des équipes de PR cosmopolites. Les agences employeuses pourront alors, rapidement et sans paperasse, mouvoir leurs agents d’un point à l’autre du continent. Il faudra aussi compter avec les masses d’agents des pays plus pauvres d’Union Européenne. Quand ceux-là n’auront plus de difficulté à exercer en France par exemple (avec des backgrounds très solides… et des prix très cassés !), les opérateurs locaux, pour survivre, devront être en mesure de prendre le lead de ces équipes internationales. Or pour commander, il faut savoir se faire comprendre.. et parler anglais.

La Protection Rapprochée est théorisée en anglais.

De même que bien d’autres branches de la sécurité privée, mais également l’art de la guerre, le secourisme tactique, le tir tactique… Pour se tenir informé des dernières tendances des « métiers d’action », de l’évolution des modes opératoires, des dernières découvertes et des retours d’expérience les plus pointus pour mieux protéger, mieux tirer, mieux sauver, ne nous leurrons pas : les meilleures sources seront, comme en informatique, toujours en anglais.
So… do you speak English ?

Nous proposons des cours pour parler anglais dans nos modules ouverts.

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– Publié par EEPR (Yannick CAYET), le 16 juin 2016

Ecole Européenne de Protection Rapprochée, centre de formation d’excellence de garde du corps

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